Planète-déchet

 
 
 

Bonne manière de spéculer        

 

Avec le soutien des gouvernements…

                

                       Depuis le milieu du XXème siècle, des compagnies privées, originaires des pays développés, se font attribuer des terrains dans la forêt tropicale primaire, d’une durée de trente ans, et en exploitant les bois pour le marché internationale. Ces opérations sont facilitées par l’immense différence de puissance économique qui sépare les nations d’où viennent ces compagnies d’exploitation des pays tropicaux où elles coupent le bois. Ces derniers ne peuvent refuser une offre qui leur est présentée comme créatrice de richesse et d’emploi, et la corruption met rapidement un terme aux ultimes hésitations, d’autant que les exploitants bénéficient d’un double soutien gouvernemental : celui de leur pays d’origine et celui de leur pays d’accueil.

 

La destruction des forêts tropicales primaires, ça peut rapporter gros !

 

 

La recherche du profit

 

                  Les exploitants accumulent les avantages économiques : ils abattent des arbres à bois précieux qu’ils n’ont pas eu à planter ni à entretenir ; aucun effort n’est exigé par la loi en matière de plantation ou de reforestation. Les travaux d’abattage et d’évacuation des bois sont assurés par une main d’œuvre indigène payée aux tarifs locaux ; exportés à l’état brut, ou ne faisant l’objet sur place que de transformations sommaires, les bois ne laissent qu’une valeur ajoutée minime dans leur pays d’origines, l’enrichissement lourd étant réservé aux pays industriels. On reconnait là une démarche coloniale, à laquelle participent tous les pays du Nord qui ont une tradition dans ce domaine, dont le nôtre. On sait très bien que la France est particulièrement active dans l’exploitation des forêts d’Afrique.

                 De puissantes compagnies bénéficient d’appuis politiques, de l’aide publique au développement et de l’assistance des services de recherche de l’Etat. Elles prétendent, assurer le développement économique des pays hôtes, rejettent toute responsabilité dans la déforestation des Tropiques, s’installent dans des sites luxueux et refusent tout débat public concernant l’aspect écologique et social de leurs répugnantes activités.

                Il est très important de dénoncer publiquement la collusion entre les compagnies d’exploitation forestière et les gouvernements locaux, démarche anti-démocratique dont la recherche du profit est le seul moteur, chez les exploitants comme chez les dirigeants. Lors de l’attribution d’une concession (terrains), à aucun moment ne sont pris en compte ni le bien être des populations locales, ni l’avenir de la ressource nationale en matière de bois, ni l’aspect écologique mondial de la déforestation.

               Les pays riches s’enrichissent un peu plus, et les pays tropicaux perdent leurs dernières forêts naturelles. A ce phénomène que l’on peut qualifier de classique de nos jours, sont venues s’ajouter récemment de nouvelles menaces.

 

Les pays riches s?enrichissent un peu plus, et les pays tropicaux perdent leurs dernières forêts naturelles.

 

L’aggravation récente

               

               Depuis une dizaine d’années, l’état des forêts tropicales se dégrade de façon accélérée, pour deux raisons distinctes.

                L’expansion économique de la Chine entraîne d’énormes besoins en bois d’œuvre, alors que ses ressources forestières sont limitées. Des compagnies chinoises d’exploitation ont fait leur apparition en Amazonie et en Afrique Centrale, mais c’est dans les forêts asiatiques, au Myanmar et au Cambodge que les dégâts sont les plus lourds.

                Le second facteur est, devant la diminution des ressources en hydrocarbures fossiles, la tendance actuelle à les remplacer par des « agro carburants » issus de plantes tropicales, canne à sucre, maïs ou palmier à huile. Les surfaces nécessaires à ces cultures sont prises sur les forêts, particulièrement en Indonésie, en Malaisie, au Mexique, et surtout, au Brésil, où le président Lula a pris la tête d’une campagne en faveur de cette profonde modification des pratiques agricoles de son pays.

 

Une petite poignée d?exploitants et d'hommes politique sont en train de détruire les racines de la vie sur la planète

 

«  Une petite poignée d’exploitants et d'hommes politique sont en train de détruire les racines de la vie sur la planète,

il faut que ça cesse au plus vite »

 





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