Planète-déchet

 

Témoignage d'un animalier dans un grand laboratoire    

Voici un témoignage de Samir Mejri qui a travaillé pendant deux ans comme animalier dans un grand laboratoire pharmaceutique. Par acquis de conscience, il a démissionné et porté à travers un livre, le témoignage de la vie au quotidien d'un laboratoire parmi tant d'autres laboratoires.

En voici un extrait :

 

On vous trompe 

"Non, l'expérimentation animale ne garantit pas votre sécurité, elle garantit seulement le profit des marchands d'animaux et des laboratoires cotés en bourse."

          J'ai devant moi la preuve flagrante que la tentative d'anesthésie selon les règles n'est pas possible. En pratique, on sautera cette étape...c'est du temps perdu pour rien...
" Elle écarte avec une pince la chair déjà entaillée permettant à la lame de s'enfoncer plus profondément, jusqu'à la dénudation des artères carotides. L'animal (non anesthésié) souffre de plus en plus le martyr. Malgré l'expression de ses tout petits yeux larmoyants, des mouvements violents de ses petites pattes et des tentations de morsures désespérées sur la main de la technicienne, celle-ci continue... Une centaine d'autres subissent le même calvaire."
 
          En passant devant la porte ouverte, j'entends les gémissements d'un chien. Mais des gémissements faibles et très lents, une plainte langoureuse dont l'intensité sonore est basse, mais dont l'intensité émotionnelle est telle qu'elle s'infiltre en moi et me bouleverse. Il y a dans cette complainte ce quelque chose d'universel, qui, malgré la barrière de la langue ou de l'espèce, vous fait ressentir avec acuité la souffrance d'autrui...Le chien est là, sur une grosse table en aluminium, allongé sur le dos. Les pattes attachées en croix, essaient dans des mouvements de torsions, arrachant la peau et les chairs, de se libérer de ces lanières...Des tas de tuyaux sortent de son ventre ouvert, je vois les intestins à nu, monter et descendre au rythme des gémissements respiratoires, ...sa gueule est maintenue grande ouverte par un grossier appareillage en fer.
 
        Des images me martèlent le cerveau. Farid l'expérimenteur qui fracasse la tête des lapins contre le mur, les petits cris des rats à qui on enfonce la pipette de prélèvement dans l'oeil, les cris des gerbilles à qui on dégage les carotides, ces chiens qui refusent désespérément de rentrer dans la salle de cardio-vasculaire. Le scalpel doit faire son oeuvre car j'entends un gémissement en fermant la porte. Je me souviens d'une phrase qu'un directeur m'avait glissée, l'air important et grave: "Avant de faire ses preuves, un produit se doit d'être évalué seul, sans autre perturbation chimique, donc sans anesthésie". Mais il faudra peut-être dix, vingt, trente protocoles pour une seule substance, consommant chacun une dizaine voire une vintaine de chiens et des centaines de petits rongeurs avant d'obtenir un résultat satisfaisant. Il vous suffit d'imaginer le nombre de domaines dans lesquels on cherche pour vous rendre compte de la consommation d'animaux ? Cela coûte des fortunes pour chaque protocole mais...le jeu en vaut la chandelle - Combien croyez-vous que rapporte la vente d'un nouveau médicament?
 
Puis il y a la livraison des lapins, des souris, des singes, des chiens, des chats, des cobayes, tous ces animaux étant la source d'un commerce lucratif avec démarches commerciales et luttes entre les élevages pour se maintenir sur le gourmand marché de la vivisection. D'ailleurs, il ne s'agit pas de la vente d'animaux, mais bien d'un commerce de matériel de laboratoire - selon les termes consacrés.

 

L'argent des consommateurs

           "C'est l'argent des consommateurs, de vos impôts et très souvent vos dons à la recherche médicale qui permettent ces sévices qui, en dehors de ce contexte pseudo-scientifique, véritable état d'exception, condamneraient leurs auteurs à des peines relevant du Code Pénal.

          Des méthodes de remplacement n'utilisant pas les animaux (méthodes substitutives) existent pourtant, mais pour ne pas les rendre obligatoires, les Gouvernements refusent de les valider. Ces méthodes ont pourtant fait leurs preuves dans de nombreux secteurs de la recherche et des laboratoires de pointe dans le monde entier les reconnaissent comme plus fiables, plus pratiques et moins coûteuses. De plus, elles fournissent une sécurité dont on peut mesurer le degré sur les effets à long terme, ce que ne permet pas l'expérimentation sur l'animal, comme le prouvent les nombreux médicaments retirés discrètement du marché après avoir entraîné des accidents graves, voire mortels (Thalidomide, Distilbène, Rangasil, Dupéran, Diflurex, Tigason, Glifanan et bien d'autres...).

         De même les firmes multi-nationales chimico-pharmaceutiques, cotées en bourse, auxquelles chaque année sur le marché une multitude de produits, engrais, pesticides, produits d'entretien, testés eux aussi sur les animaux et responsables de pollutions dangereuses pour la Santé et l'Environnement et qui n'obtiendraient plus les autorisations de mises sur le marché s'ils étaient testés par des méthodes "in vitro" basées sur des paramètres humains.

 

         Aujourd'hui, ce que l'on appelle le "génie" génétique a aussi son effet pervers en permettant la création d'animaux transgéniques, porteurs de gènes modifiés, de gènes d'une autre espèce ou même de gènes humains. Ces animaux fabriqués en laboratoires ou chez des éleveurs sont destinés à l'élevage - poulets porteurs de gènes bovins, porcs avec des gènes humains, etc... ou à la recherche scientifique, souris cancéreuses déjà brevetées, un encouragement à la création de chats, de chiens, de singes cancéreux ou porteurs d'autres maladies.

       L'élevage des porcs porteurs de gênes humains en vue de transplantations d'organes est en plein essor ! On refuse de voir le danger que représente pour la santé humaine et l'environnement de telles pratiques et la création de nouveaux virus issus de ces mélanges de gènes d'espèces différentes qui peuvent se révéler aussi dangereux que celui du Sida.

 

        Mais ce n'est pas la sécurité que l'expérimentation animale garantit mais la facilité et l'argent..., car la souffrance animale crée aussi des emplois : pseudo-chercheurs, techniciens de laboratoires, animaliers, fabricants de cages, d'appareils de contention, d'aliments, trafiquants, éleveurs, importateurs, voleurs de chiens, etc... Pourtant, les méthodes "in vitro" créent aussi des emplois, mais pas les mêmes!"

        L'un de ces tortionnaires ou de ces mercenaires qui vit grassement de l'argent sale du sang des bêtes est peut-être votre voisin. Il mérite votre plus profond mépris car il est l'un des maillons d'un système, qui sans sa participation serait condamné à mourir.

 

        Evidemment, on peut exprimer son désarroi de manière toute simple, comme ce jeune garçon anglais qui écrivit aux scientifiques qui voulaient construire le "Centre de Défense Chimique et Biologique de Porton Down : " Bonjour. Bien qu'ayant 14 ans, je ne comprends pas pourquoi vous êtes si cruels envers ces sympathiques animaux que sont les singes. Ils étaient bien dans leur forêt, ils ne vous ont rien fait ! Laissez-les donc tranquilles, je vous en prie ! Si au moins, c'était pour les étudier et les relâcher après... mais là, c'est pour les faire souffrir sur des tables d'opération. Loin de leur famille, loin de leur maison... Vous aimeriez qu'on vous fasse ça à vous ? Ne construisez pas ce centre qui ne sera qu'un abattoir ! ".  C'est si simple et plein de bon sens! Pourtant, cela ne les a pas empêchés de créer leur centre et de faire leur sale boulot sur des marmousets (sorte de ouistitis) pour tester des gaz de combat neuro-toxiques. Face aux attaques des Défenseurs britaniques des Animaux, les labos répondent que leurs travaux sont vitaux, pour fournir la meilleure protection aux forces armées, contre la guerre chimique et biologique.

        Il est clair qu'on pourrait écrire des pages entières pour dénoncer le scandale de la vivisection, mais il est surtout difficile de comprendre l'acharnement des vivisecteurs à persister dans ce type de recherches qui, de toute façon, n'apportent pas de solutions. De plus en plus, des sommités scientifiques mondiales, d'associations antivivisectionnistes et même d'industriels réclament la généralisation des méthodes in vitro, en espérant que l'opinion et les usagers de la santé et de l'environnement évolueront dans ce sens.

 

A chaque instant...un cri hallucinant

La lecture de ce document vous a demandé 3 minutes, Pendant cette période, 3 600 animaux sont morts torturés dans des laboratoires du Monde ( 20 à 30 par seconde, de nuit comme de jour ).

 
 

  • nicolas meiyer dit :
    1 2014

    Bonsoir,
    Je passe au hasard d'une vidéo de présentation sur youtube et tombe sur votre site et surtout sur cet article.

    Je connait très bien le monde de l'expérimentation animale, car j'en ai fais mes études pendant 2ans dans l'établissement de Vendôme pour un bep animalier de laboratoire.
    Tellement dégouter par cette boucherie gratuite je suis parti avant la fin de ma deuxième année.

    Maintenant quand je vois une personne ou que j’entends qu'un animal souffre ou qu'une personne fais souffrir un animal, j'ai décider de faire subir une douleur innommable au tortionnaire.

    Il est trop facile de faire souffrir une petite bête sans défense, alors je fais de même avec ces bipèdes cruels.




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